- Historique
- Les Maires d’Annet sur Marne
- Autre personnage célèbre originaire d’Annet
- Les morts pour la France
- Cartes postales
Selon l’almanach de Seine-et-Marne de 1862, Annet, Anethum (1096), Agnetum (1239), Annetum (1363) était autrefois de la province de l’Ile-de-France, France proprement dite, baillage, élection et coutume de Meaux, diocèse de Meaux, archidiaconé de France et doyenné de Claye-Souilly (voir également le lien suivant: Histoire des villages de l’ancien canton de Claye).
Le nom de la commune viendrait du gaulois «Ana» désignant la déesse mère des marais aux temps préhistoriques, suivi du suffixe «Ittum».
Le village a une origine très ancienne puisque la préhistoire a laissé quelques traces ; des pierres taillées ont été retrouvées dans les champs, à l’exemple de la hache de silex exposée au musée de Lagny.
La population en 1773 était de 140 feux ou 500 communiants, en 1828, 881 habitants, en 1856, 935. Le patron de la paroisse est Saint-Germain, Évêque d’Auxerre.
Sous le règne de Saint-Louis, il est question d’une léproserie à Annet: Anseau de CUISY, chevalier, se disposant à partir pour la Terre-Sainte légua à cet établissement la somme de cinq sous, comme on le voit dans une charte de Pierre son frère, alors évêque à Meaux.
L’almanach de Meaux de 1773, parle du port d’Annet comme servant à décharger une grande quantité de fer, que les rouliers de Picardie transportaient de là à Beauvais. Est-ce le même port qui aux XIXe et XXe siècles redonna à Annet une nouvelle prospérité industrielle pour le convoyage du gypse extrait en abondance sur le territoire communal, et acheminé après cuisson et broyage par une flotte de 10 bateaux en fer et un remorqueur de 120 chevaux ?
Outre la seigneurie principale, il y avait à Annet plusieurs fiefs, celui de DAUROY, près de l’église, celui de CHAMBRY, celui de SANOIS, et on voit encore de nos jours le château d’ETRY, maison importante qui a été habitée autrefois par le Vicomte et la Vicomtesse de LERY, fille du Maréchal KELLERMAN, Duc de VALMY, lequel avait acquis pour cinq millions de francs de biens nationaux dont le fief de MONCEL. Général des armées napoléoniennes, Baron d’Empire et Vicomte de la Restauration, François-Joseph CHAUSSEGROS de LERY, né à Québec, acheta le château d’ETRY en 1809 avec ses terres et dépendances. Il fut maire d’Annet de 1821 jusqu’à sa mort en 1824.
ANNET, c’est ce village Seine et Marnais, traversé par la MARNE, à la confluence des Pays de FRANCE (ou Vieille FRANCE) et de la BRIE, fait de paysages variés : Vallées de la MARNE et de la BEUVRONNE, plaines agricoles céréalières ou betteravières et coteaux boisés (Massif des VALLIERES, Bois SAINT MARTIN).
Autrefois, essentiellement rural avec des exploitations agricoles productives et des corps de fermes remarquables, ANNET a connu aux 19ème et 20ème siècles, des activités qui ont contribué à l’essor de toute une région :
– L’exploitation du Gypse, transformé sur place en plâtre (Plâtrières du CLOS-LE-ROY, des VALLIERES et du GYPSE), ensuite acheminé par bateaux à partir du Port d’ANNET,
– Dans une période plus récente, l’exploitation des sables et graviers alluvionnaires de la vallée de la MARNE.
Si l’exploitation du gypse n’a laissé – compte tenu des techniques de l’époque, et de l’absence de législation imposant une remise en état convenable des sites – que des territoires truffés de kilomètres d’anciennes galeries instables, et donc dangereux, l’exploitation des alluvions de la boucle de la MARNE a laissé subsister un espace d’intérêt Régional : celui de la Base de Plein et Air et de Loisirs de JABLINES – ANNET, ouvert aux sports nautiques, à l’équitation et la découverte de la Nature, inscrite comme Zone de Protection Spéciale des Oiseaux Sauvages au titre de la Directive Européenne Natura 2000.
Encore peu équipé à la fin des sixties, ANNET s’est doté en l’espace d’une génération d’équipements sportifs et associatifs appréciés : Un Centre Culturel avec sa Médiathèque intégrée, un Gymnase, un Dojo, une Salle de GRS, un stade avec trois terrains de Foot, Vestiaires et Tribunes, trois Courts de Tennis dont un couvert, un Stand de Tir, un Foyer rural, un Jeu d’Arc, un Terrain de Boules et qui ont permis grâce à l’engagement de nombreux bénévoles l’essor d’un vie associative riche d’une trentaine d’Associations culturelles ou sportives impliquant quasiment un Annétois sur deux !
A ANNET, Village fleuri (3 fleurs depuis 2002), jumelé sous l’égide de VASARELY, Citoyen d’Honneur des deux cités, avec la Commune de GORDES, l’un des plus beaux villages de FRANCE et de PROVENCE, il manquait à l’évidence ce moyen de communication aussi moderne que fabuleux qu’est la Toile INTERNET.
Avec la couverture (laborieuse) de la Commune en haut débit, c’est maintenant chose faite, enfin presque, l’ensemble du territoire communal étant candidat au passage à la fibre optique.
Ainsi « annetsurmarne.com » complétera pour les Annétois l’ANNET INFO MUNICIPALES distribué mensuellement.
Pour tous les Internautes, il sera, nous l’espérons, un espace non seulement d’informations, mais aussi d’échanges fructueux.
Alors, d’avance, merci à chacun de ses questions, de ses commentaires, de ses informations.
Nous cherchons à enrichir la reconstitution de notre Patrimoine, Monumental et Humain.
Alors, Merci à tous ceux qui pourraient nous apporter des ressources à partager (Textes, Cartes Postales, Photographies…) sur les Monuments et leur histoire (l’église, les écoles, les châteaux d’ETRY, de LOUCHE, de SANOIS, les tours, lavoirs…) et sur les Annétois illustres (François Joseph CHAUSSEGROS de LERY, Camille FLERS, Charles JACQUE, Gabriel CHAMON, Général Auguste FROTTIE, Victor VASARELY…).
(1) François Joseph CHAUSSEGROS DE LERY:
Né le 11 septembre 1754 à QUÉBEC (Canada), de Gaspard Joseph CHAUSSEGROS DE LERY et de Marie-Louise MARTEL de BROUAGE. François-Joseph CHAUSSEGROS DE LERY suivit ses parents à PARIS en 1761. Il étudia chez les Bénédictins, apprit l’anglais, les sciences mathématiques et physiques. Entré le 1er février 1773 à l’école du Génie à MEZIERES – Ingénieur militaire, en poste à la FERE, PORT LOUIS, BREST, LA MARTINIQUE, LA GUADELOUPE, ILES TOBAGO (1780-1790) – promu lieutenant et chevalier de St Louis. Bonaparte alors Consul le remarqua. Successivement Chef de Bataillon, Sous-directeur des fortifications, Général de Brigade, Inspecteur général.
Il fut fait Baron de l’Empire en 1811 avec une dotation en Westphalie, Commandant en Chef de l’armée de Hollande, Général de Division en Autriche dans la grande Armée d’Austerlitz, grand officier de la Légion d’Honneur – Commandant du Génie en Italie et en Espagne (1813).
A la restauration le Roi Louis XVIII lui conféra le titre de Grand Croix et de Vicomte.
Mis à la retraite le 1er août 1818, il se fixa à ANNET dans la propriété (Château d’Etry) appartenant à son épouse Cécilia KELLERMANN fille du Maréchal François Christophe duc de Valmy qu’il avait épousé en 1801.
Il assuma de 1821 à 1824 (10.04) les fonctions de Maire.
Il mourut à CHARTRETTE (près de MELUN) le 05 septembre 1824 au Château des Bergeries chez Monsieur le Comte de MARCHAIS son ami et parent. Inhumé à ANNET sa tombe est toujours visible. Il était le jour de sa mort sur la liste des Officiers généraux devant être élevés au rang de Maréchal de France.
…Au mois de mars 1826 Madame de KELLERMANN, Vicomtesse de LERY habitait encore le Château d’Etry.
Avec son épouse, il parraina la grosse cloche de l’église Saint Germain d’Annet sur laquelle on peut lire les inscriptions :
– 1ère couronne : « SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM + L’AN 1823. J’AI ETE FONDUE A PARIS PAR JOSEPH REVEILLAC »
– 2ème couronne : « PARRAIN Mr LE VICOMTE DELERY MERE D’ANNET LIEUTENANT GÉNÉRAL DES ARME DU ROI – Me LA VICOMTESSE DELERY SON EPOUZE . »
(2) Gabriel CHAMON:
Faisant suite à une demande du Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Électricité en Île de France (66 rue de Monceau, PARIS 8ème), recherchant l’identité et des renseignements sur une personne dénommée Gabriel CHAMON, né en 1846 et décédé en 1934, qui fut à l’origine de la création de l’Usine à Gaz de GENEVILLIERS au début du 20ème siècle et participa à la fondation de la Compagnie Française THOMSON-HOUSTON, il a été recueilli les éléments qui permettent d’identifier cette personne comme celui qui fut aussi Maire d’Annet-sur-Marne de 1908 à 1919 après avoir refusé sa réélection de Maire en 1919.
De son vari nom, Emile Gabriel Saint-Hubert CHAMON, né à CHAVILLE (actuel Département des Hauts de Seine), le 19 août 1846, Gabriel CHAMON, légalement domicilié à PARIS, 4 avenue Van DYCK, résidait avec son épouse, à ANNET au château d’ETRY où sa fille Pauline CHAMON, devait décéder en 1916.
Il était Officier de la légion d’honneur. Il a offert le Monument aux Morts d’Annet-sur-Marne qui fut érigé, Grande Rue en 1919 par souscription communale, Monument que la Commune a fait restaurer et déplacer en 2004, à quelques dizaines de mètres, Place de l’Église.
Il devait encore allouer à la Commune une rente de 300 francs en 1929.
Le Conseil municipal à été heureux de rendre unanimement un hommage chaleureux et reconnaissant à son ancien Maire dont le nom a été donné à la Rue riveraine de la Place de l’Église et allant de la Rue du Général de Gaulle à la Rue Paul Valentin, également ancien Maire (1929 – 1935).
Autre personnage célèbre d’Annet: le Général Auguste FROTIEE
Au hasard d’une lecture nous avons trouvé la mention dans un ouvrage de l’historien Pierre MIQUEL (La poudrière d’Orient, **Le vent mauvais de Salonique), la mention d’un général FROTTIE, commandant la Brigade de cavalerie, formée des 4 et 8ème Régiments de chasseurs d’Afrique.
De fait on a pu retrouver sur les Registres communaux d’état civil et sur Internet les éléments suivants:
– Auguste FROTIEE (1860-1939) est né à ANNET de Parents agriculteurs, apparentés à des gros fermiers d’AULNAY les BONDY (en 1901, Département de Seine et Oise).
En 1901, il était capitaine de cavalerie hors cadre, Chevalier de la Légion d’honneur, toujours domicilié à ANNET lorsqu’il épousa à NEUILLY Marguerite JULIEN.
– Il commanda effectivement une Brigade mixte de l’Armée d’Orient, constituée des 4ème et 8ème Régiments de Chasseurs d’Afrique et d’un groupe d’artillerie à cheval, engagée auprès de l’Armée Serbe (camp de ZEITENLICK, Marche vers la rivière VLADAJA) où les éléments français tinrent tête à la poussée Bulgare.
– Il a été élevé au rang de Commandeur de la Légion d’Honneur avec cette citation :
« Général de Brigade, commandant du Territoire militaire de KORITZA, s’est distingué en FRANCE. A rendu et rend encore en Orient ce qu’on peut attendre d’un officier général ardent et consciencieux ».
Il repose dans le cimetière communal auprès de son épouse et de ses enfants (Robert et Jacques), et sur sa pierre tombale on peut lire cette inscription : « Ici repose un soldat, Le Général FROTIEE Augustin 1860-1939. Sa devise fut servir. »
Le Conseil Municipal d’Annet-sur-Marne a été heureux de rendre un hommage unanime à ce concitoyen qui fut un soldat illustre de la Grande Guerre
…Ci-dessous, quelques cartes postales datant de la fin du XIXème et du début du XXème siècle:








