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Patrimoine

De nombreux artistes se sont arrêtés ou ont vécu à Annet-sur-Marne, se laissant apprivoiser par sa tranquillité et le charme des ses paysages, tels Charles JACQUE, sculpteur et peintre animalier, grand ami de Jean-François MILLET, et Camille FLERS, chevalier de la Légion d’Honneur. Tous deux appartenaient à la fameuse école de Barbizon.

Parmi ces grands Artistes qui auront marqué durablement la mémoire collective d’Annet-sur-Marne on retiendra avant tout Victor VASARELY, dont l’oeuvre est encore très présente dans la Commune.


Qui était Victor VASARELY ? 

Victor VASARELY, peintre français, né à Pecs en Hongrie en 1906 et décédé à Paris en 1997, fut bien en son siècle, un Homme d’exception à la source du cinétisme devenu l’Op art. VASARELY dont l’œuvre monumentale s’étalera sur plus d’un demi siècle, VASARELY interplanétaire, depuis que ses œuvres ont accompagné un vol dans l’espace, VASARELY arrêtera ses pas à GORDES qui inspira sa période «cristal». Là, il accomplira la restauration du château qui deviendra un musée didactique, premier maillon de la Fondation architectonique d’Aix-en-Provence.

VASARELY connaissait déjà la célébrité depuis un quart de siècle lorsqu’il se fixa à Annet où il installa son atelier et poursuivit son œuvre créatrice.

Après les noirs et blancs et les cinétiques, il donnera encore l’alphabet plastique, le folklore planétaire, les structures universelles régressives et expansives : les «VONAL, VEGA, Octogones et Hexagones».

En passant par des œuvres philosophiques comme GEA, il réalisa pleinement une de ses inspirations les plus fondamentales, l’intégration architectonique, c’est-à-dire la réalisation d’œuvres à l’échelle monumentale et leur intégration à l’architecture contemporaine.

Mais, c’est parce qu’il militait pour un art social qu’il consacra une partie de ses biens à la restauration du château de GORDES, à la création de sa Fondation et qu’il répondit de grand cœur à toutes les sollicitations de la ville d’Annet.

Si VASARELY et son épouse Claire vivaient tranquillement à Annet, rue aux Reliques, dans une grande propriété qui abritait deux ateliers, le petit où l’artiste travaillait et le grand où s’affairaient ses collaborateurs et qui servait de salle d’exposition des grandes fresques et maquettes d’intégrations architectoniques, sa rencontre avec la commune s’est faite au travers d’évènements exceptionnels:

  • La réception au Centre Pompidou autour de la bouteille de prestige du Champagne Taittainger habillée par VASARELY et YVARAL,
  • La réception le 4 avril 1985 chez Maxim’s autour du bijou SOBOR créé par VASARELY pour la carte American Express,
  • Le jumelage d’Annet et de Gordes en 1985 en présence d’invités prestigieux et amis de VASARELY (Madame Claude Pompidou, son Excellence, l’Ambassadeur de Hongrie, son Altesse, le Duc d’Orléans),
  • L’inauguration en 1979 de la salle des mariages refaite à neuf pour l’accrochage d’une tapisserie et de sérigraphies. La Commune qui a toujours entretenu avec l’Artiste des liens étroits et chaleureux a été heureuse de lui rendre hommage en donnant son nom à une nouvelle école construite en 2002, l’école Victor VASARELY.

Pour plus d’informations, visitez le site de la Fondation Vasarely.



Les peintres du XIXème, Camille FLERS (1802-1868), Charles JACQUE (1813-1894).

Si ANNET n’a rien oublié de son plus illustre concitoyen, Victor VASARELY, un des grands peintres modernes du XXème siècle, dont les œuvres comme le souvenir, sont encore très présents dans la Commune, la découverte ou plutôt la redécouverte des Peintres « Annétois » du XIXème siècle a été fortuite, venue d’habitants d’une maison de bord de Marne ayant appartenu à Charles JACQUE, l’un des Peintres de renom de l’Ecole de BARBIZON, dont le condisciple et ami intime, Jean-François MILLET fut le chef de file.

Pierre MIQUEL a consacré à Charles JACQUE, parmi une vingtaine d’autres Peintres illustres, où figurent en bonne place, Camille COROT, Gustave COURBET et Jean-François MILLET, une biographie importante ainsi qu’à Camille FLERS dans son ouvrage en trois tomes, paru en 1975, « Le Paysage Français au XIXème siècle, 1824-1874, L’école de la Nature, Editions de la MARTINELLE ».

Camille FLERS, peintre paysagiste de l’école de BARBIZON comme son ami Charles JACQUE, né à PARIS en 1802, mort à ANNET en 1868, élève de Pâris, sut s’affranchir du classicisme étroit de son maître. Il fut l’un des initiateurs du mouvement romantique naturaliste qui révolutionna l’art du paysage.

Fait Chevalier de Légion d’Honneur en 1849, il eut pour élève Louis CABAT, un autre des Peintres célèbres de BARBIZON auquel Pierre MIQUEL a également consacré une biographie.

Ses parents, Jean-Charles FLERS, caissier dans une fabrique de porcelaine et Marie-Thérèse BOUFFLERD (patronyme encore porté dans la Commune), résidaient à ANNET où ils devaient décéder l’un et l’autre (en 1837 et 1838).

Camille FLERS, à ses débuts décorateur de porcelaine, en même temps qu’Artiste peintre, a peint en NORMANDIE, sur les bords de la SEINE ou de l’OISE, mais beaucoup aussi à ANNET où il était propriétaire, et dans les Environs:
Moulin de CHELLES (1840), La Marne (Pastel, 1849), Bain de dames à ANNET (pastel), Arbres à ANNET (1850), Printemps sur la MARNE (1857), Moisson (1857), Saules sur la BEUVRONNE (1859), Moisson à FRESNES (1859), Ile Henriette (1861), Meules (1861), Jardin de FLERS, Bras de l’Ile Henriette, Environs d’ANNET, Moulin à eau sur la BEUVRONNE, Cour d’entrée du château d’ANNET, Plaine d’ANNET…

C’est par l’entremise de Camille FLERS qui séjournait fréquemment à ANNET que Charles JACQUE a acheté en 1865 un pré au bord de la Marne au lieudit La Fontaine aux EPUISARDS, Chemin de l’Ile Demoiselle.

Il y construira en 1867 une grande maison avec dépendances qu’il habitera. Cette propriété au pied de la rivière, après avoir été donnée à son fils Emile, passée ensuite de mains en mains, outragée par le temps, a été restaurée il y a peu par un passionné.

Charles JACQUE, graveur reconnu, sur bois, en taille douce et à l’eau-forte, génial touche à tout, auteur d’un ouvrage illustré qui fait encore autorité « Le Poulailler, monographie des poules indigènes et exotiques (1869) », a été selon le site historique de Seine et Marne (la-seine-et-marne.com/histoire/barbizon) un des deux « géants », l’autre étant Jean-François MILLET, qui avec Théodore ROUSSEAU décidèrent du choix de BARBIZON comme haut lieu de la création artistique, véritable Béthléem de la peinture moderne, comme l’écrivait au siècle dernier le Peintre Jules BRETON.

Pierre Olivier FANICA lui a consacré aux Editions Art Bizon (1995) un remarquable ouvrage illustré : « Ecole de BARBIZON, Charles JACQUE 1813-1894, Graveur original et peintre animalier », avec la contribution de Marcel JACQUE, son petit fils, artiste délicieux qui fit découvrir à l’auteur les beautés de l’Ecole de BARBIZON.

C. JACQUE – Troupeau de moutons dans la plaine de Chailly (Seine-et-Marne)[/caption]

Caricaturiste de talent, graveur réputé ayant illustré de nombreux ouvrages (Paul et Virginie, Les Contes de Perrault, Œuvres de Shakespeare, de Dickens, de Balzac, d’Eugène Sue, de Victor Hugo, des ouvrages de La Pléiade…, ses eaux-fortes exposées au salon de 1849 lui valurent (parmi bien d’autres) cette élogieuse critique de Baudelaire, rapportée par Pierre MIQUEL : « M. JACQUE est une réputation nouvelle qui ira toujours grandissant, espérons-le. Son eau-forte est très hardie et son sujet très bien conçu. Tout ce que fait M. JACQUE sur le cuivre est plein d’une liberté et d’une franchise qui rappelle les vieux maîtres. On sait, d’ailleurs, qu’il s’est chargé d’une reproduction remarquable des eaux-fortes de Rembrandt ».

Médaillé d’or comme Peintre et Grand Prix de Gravure à l’Exposition universelle de 1889, si JACQUE a séjourné en Angleterre, en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, en Provence, à Montmartre, et bien entendu à Barbizon, il a aussi réalisé à ANNET et ses environs, nombre de ses œuvres : scènes champêtres et animalières, tableaux et gravures, en s’intéressant notamment à l’industrie du plâtre, à l’occasion d’une visite, longuement décrite dans le « Magasin pittoresque » en 1867, rapportée par Pierre Olivier FANICA et Joëlle et Patrick PALLU dans « Souterrains et Carrières d’ANNET sur MARNE, DMI Edition, 1995 ».

Clos-le-Roy (ci-dessus)

 

Plâtrière (ci-dessus)


Livre d’or

Le livre d’Or de la Commune, ouvert le 22 juin 1985 regroupe les signatures suivantes:

  • Yves ALBARELLO, maire de Claye-Souilly, conseiller régional
  • Edouard BALLADUR, ancien premier ministre
  • Christian BLANC, ancien préfet de Seine et Marne
  • Yannick BODIN, sénateur
  • Didier CULTIAUX, ancien préfet de Seine et Marne
  • Philippe FRANCOIS, sénateur
  • Jacques GERAULT, ancien sous-préfet de Meaux
  • José HENNEQUIN, Maire de Villeparisis
  • Jean-Jacques HYEST, sénateur
  • Didier JULIA, Député
  • Christiane et Gilles NEZONDET
  • Michèle PELABERE, conseillère générale
  • Feu Alain PEYREFITTE, membre de l’Académie des Sciences, ancien ministre, député
  • Docteur André VASARELY
  • Vincent EBLÉ, Président du Conseil Général de Seine et Marne.

Annet et son église

Reconstruite au début du XVIIe siècle, l’église d’Annet fut encore restaurée en l’année 1819. Elle devait encore l’être au début du XXe siècle avant de faire l’objet au cours de la dernière décennie d’une restauration complète grâce au concours de la Région et du Département. Ces travaux ont été récompensés d’un deuxième prix au palmarès Qualité Ville d’EDF en 2001.

Dans l’église restaurée on notera la présence d’une pierre ainsi gravée (image ci-dessous à droite) :

D.O.M.
LE 15 DE MAY 1765
FUT CELEBRE UN SERVICE SOLEMNEL
EN CETTE EGLISE, POUR LE REPOS DE
L’AME DE FEU MESSIRE PHILIBERT
RULAULT, CHEVALIER, SEIGNEUR DE
LA TERRE, SEIGNEURIE, ET MAIRERIE DE
SANOIS, DES FIEFS DE PLAILLY, D’AUROIR,
MONVETU, MAUPERTHUIS, CHAMBRY,
ET AUTRES EN CETTE PAROISSE
SEIGNEUR DE CETTE CHAPELLE,
CONSEILLER DE GRAND CHAMBRE DU
PARLEMENT, DECEDE A PARIS, ET INHUME
DANS LA CHAPELLE DE SA FAMILLE EN
L’EGLISE PAROISSIALE DE SAINT
EUSTACHE DE LA DITTE VILLE LE
16 AVRIL 1765 AGE DENVIRON 80 ANS
PRIEZ DIEU POUR LUI.
POUR HONORER SA MEMOIRE
HAUTE ET PUISSANTE DAME ANNE LOUISE
RULAULT DAME DE LA MOTTE, DE LA HOUSSOYE
DES PATURES, CHAMPIGNOLLES ET AUTRES
LIEUX, SA FILLE UNIQUE A FAIT POSER CETTE
INSCRIPTION AU MOIS D’OCTOBRE 1772.


Annet présente un patrimoine remarquable avec ses 3 châteaux (lesquels ne se visitent pas):

I) Le Château de LOUCHE, ancien pavillon de Chasse, abrite aujourd’hui une maison de retraite.
Une partie de son parc d’origine fait aujourd’hui partie des biens de la commune qui l’a restauré et obtenu à ce titre le 2ème prix départemental du Paysage et de l’Environnement en 1994.

Ci-dessous le Château de Louche…

II) Le Château de SANNOIS, autrefois manoir seigneurial de l’un des plus importants fiefs, a été reconstruit au XIXe siècle, mais il est possible que seule une partie de l’ancienne construction ait été conservée. Sur le côté droit, l’entrée des communs se fait par un magnifique pigeonnier porche.

Ci-dessous, le château de Sannois…

Ci-dessous, le pigeonnier porche, entrée des communs du Château de Sannois…

En rapport avec le Château de SANNOIS et son histoire, plusieurs personnages plus ou moins illsutres méritent d’être mentionnés :

Tout d’abord Jean-François GEFFRARD de la MOTTE, Comte de SANOIS, dernier Seigneur de PANTIN et de SANOIS, Fief du Village d’ANNET sur MARNE, qui a défrayé la chronique en son époque.
Marié à Anne Louise RULAULT, fille de Philibert RULAULT, Chevalier, seigneur de la terre, seigneurerie et « mairerie » de SANOIS, Conseiller au Parlement de PARIS, (Voir ci-dessus la plaque gravée à la mémoire du Chevalier dans l’église Saint Germain d’ANNET), après la séparation d’avec sa femme, il s’enfuit à LAUSANNE. A la requête de cette dernière, il fut arrêté et enfermé à l’asile de CHARENTON.
C’est en 1786 à la veille de la Révolution qu’éclata ainsi l’affaire SANOIS » dans un climat social particulièrement tendu, transformant un banal fait divers en procès à sensation avec des avocats ambitieux :  Pierre Louis de LACRETELLE, champion des libertés individuelles pour le mari, TRONSON du COUDRAY pour l’épouse, sur fonds de lutte contre les lettres de cachet, symboles du despotisme.

Hélène RICHARD a publié sur Wikipédia diverses pages consacrées au Comte de SANOIS : Biographie, Oeuvres, Cahiers de doléances des habitants de PANTIN et de la Noblesse de MEAUX, ainsi que le récit par le comte  » du petit voyage que j’ai fait, (à ANNET, NDLR) accompagné d’un Ci-devant, charitable et bienfaisant, rendant toujours service à quiconque en a besoin, partant le samedi 15 décembre (vieux style) 1798 de PARIS et y rentrant ensemble le lendemain dimanche 16, dix heures du soir ».

Dans le récit du voyage à ANNET du Comte de SANOIS, où il fut éconduit sans ménagement par la Comtesse et par leur fille unique, apparaissent deux autres personnages : « le Citoyen COINDARD, ancien laboureur, qu’on me dit être aujourd’hui agent général de la Commune  et un ancien agriculteur nommé le Citoyen AFFORTY, ami de la mère et de la fille unique ».

En 1798, en fait de 1795 (an 4) ) à 1799, Jean Charles COINDARD était effectivement Agent Municipal (c’est ainsi que furent ainsi appelé les Maires durant une partie de la période révolutionnaire), avant de devenir Maire d’ANNET sur MARNE de 1799 à 1821, ce qui en cette période des plus troublées : Le Directoire en 1795, le Consulat en 1799, l’Empire en 1804, le première Restauration en  1814 et 15, les Cent jours et la seconde restauration en juillet 1815, constitue un reccord enviable.

Pierre AFFORTY,  dont l’ancêtre s’appelait Jehan FORTIN dit AFFORTY (ca 1470, après 1510), laboureur à LOUVRES, était lui-même agriculteur à VILLEPINTE, Archegarde de la Connétablie et Maréchaussée de France (1783), député du Tiers Etat (1789 – 1791) pour PARIS hors les Murs, premier élu sur huit, membre de l’Assemblée constituante.
Né à AULNAY sous BOIS en 1724, il est décédé à ANNET le 7 frimaire de l’an 11 (28 novembre 1802).

Dominique Florimond des VERGERS, Seigneur de  de SANNOIS, né en 1632 à ANNET sur MARNE qui partit aux Antilles (Ile Saint Christophe) en 1657 fut le bisaïeul de Rose Claire des VERGERS de SANNOIS, épouse TASCHER de la PAGERIE. Cette dernière fut à son tour, la Mère de Marie Rose Josèphe TASCHER de la PAGERIE, plus connue sous le nom de Joséphine de BEAUHARNAIS, (dont le premier mari, le Vicomte Alexandre de BEAUHARNAIS fut guillotiné en 1794), et qui devint l’épouse de Napoléon BONAPARTE, et par là même, la future impératrice Joséphine!

L’impératrice Joséphine

Généalogie de Joséphine de Beauharnais, Branche(s) des VERGERS ( ou DESVERGERS) de SANNOIS (ou SANOIS)
Sources : www.geneanet.org (André LECLERE), www.ghcaraibe.org, www.tascher-de-la-pagerie.org

1) Florimond Dominique des VERGERS de SANNOIS, Chevalier, Seigneur d’AUROY, CHAMBRIS, SANOIS et ANNET, Archer des ordonnances du Roi, Capitaine de PALAISEAU, décédé en 1624 à AMIENS. Marié le 15 mai 1592 à ANNET sur MARNE avec Charlotte de LONGVILLIERS  de POINCY (ca 1570-1596), soeur de Philippe dit le Commandeur de POINCY, Chevalier de Malte, Gouverneur de Saint CHRISTOPHE, dont enfant : François 1595-1657.
2) François des VERGERS de SANNOIS, Ecuyer , Seigneur de SANNOIS (1595-1657). Marié le 5 Juillet 1623 à POINCY (Seine et Marne) avec Marguerite de la PORTE, dont enfant: Dominique Florimond 1632-1700.
3) Dominique Florimond des VERGERS de SANNOIS, Ecuyer, Seigneur de SANNOIS, Capitaine de Compagnie et Conseiller du Roi au conseil souverain de Saint CHRISTOPHE. Né le 21 octobre 1632 à ANNET, décédé en 1700, Le LAMENTIN. Marié avec Anne Catherine de LAFOND de l’ESPERANCE (décédée en 1690) en 1660 à Saint CHRISTOPHE,  dont enfants : Joseph (ca 1670), Catherine (ca 1684).
4) Joseph des VERGERS de SANNOIS, Ecuyer, Seigneur de SANNOIS, né vers 1670 à Saint CHRISTOPHE. Marié le 19 mars 1700 avec Elisabeth de MAIGNE du PLAT (ca 1670-1706), dont enfant :  Joseph François (1705-1767).
4a) Catherine des VERGERS de SANNOIS, Née vers 1684. Mariée vers 1705 avec Anthony BROWNE, dont enfants : Marie (1708-1785).
5) Joseph François des VERGERS de SANNOIS, né le 21 janvier 1705, décédé le 10 avril 1767. Marié le le 4 juin 1735 avec Marie BROWNE, dont enfant : Rose Claire (1736-1807).
6) Rose Claire des VERGERS de SANNOIS, née le 26 novembre 1736, Trois Ilets, décédée le 3 juillet 1807, Trois Ilets. Mariée le 9 novembre 1761 avec Joseph Gaspard TASCHER de la PAGERIE (1735-1790), dont enfant : Joséphine (1763-1814).
7) Joséphine TASCHER de la PAGERIE (Marie Joseph  Rose ou Marie Rose Josèphe). Impératrice des Français, née le 23 juin 1763  Trois Ilets, décédée le 28 mai 1814, REUIL MALMAISON. Mariée le 13 décembre 1779 à NOISY le GRAND avec Alexandre François Marie de BEAUHARNAIS (1760-1794). Enfants : Eugène Rose (1781-1824), Hortense Eugénie (1783-1837).
Mariée le 9 mars 1796 (PARIS) avec Napoléon 1er BONAPARTE et répudiée en 1809.

Eugène de BEAUHARNAIS qui s’illustra notamment à MARENGO, fait général de brigade, Prince puis Vice-roi d’Italie resta fidèle à l’Empereur jusqu’à  l’abdiquation de 1814. Fait Duc puis Prince par son beau-père le Roi de BAVIERE il tint alors sa parole de neutralité auprès des Souverains alliés. Ses descendants sont encore aujourd’hui sur les trônes de SUEDE, de NORVEGE, du DANEMARK, de BELGIQUE et du LUXEMBOURG.
Hortense de BEAUHARNAIS, adoptée par Napoléon épousa Louis, frère de celui-ci, qui devint Roi de HOLLANDE. De Louis, elle a eu trois fils, dont un seul a survécu, Charles Louis Napoléon, le futur NAPOLEON III.

III) …Et enfin, le  Château d’ETRY, ancien fief bâti au XVIIIe siècle par l’architecte PERRONET*, conserve des éléments de décors de cette époque : boiseries, plaques de cheminée, balcon en fer forgé, pigeonnier à pied. Son dernier propriétaire privé, Pierre Henri DOMANGE, maire d’Annet de 1923 à 1929, en fit don à l’assistance publique des Hôpitaux de Paris. Il abrite aujourd’hui un centre d’orientation de l’enfance de la ville de Paris.

Ingénieur et architecte, Jean-Rodolphe PERRONET est aussi le premier directeur de l’Ecole d’ingénieur française qui devient en 1775 l’Ecole royale des ponts et chaussées.
Le 14 février 1747, un arrêt du Roi nomma Jean-Rodolphe PERRONET à la tête du Bureau des dessinateurs du Roi récemment crée par Trudaine. Il avait pour mission de former les ingénieurs.
Il réalisa de nombreux ponts dont un très célèbre : le pont de la concorde à PARIS.

Ci-dessous le Château d’Etry



Le pont d’Annet

Sont encore à mentionner : le Pont sur la Marne, déjà reconstruit après sa destruction durant la grande guerre de 14-18, reconstruit après la dernière guerre en 1949, il enjambe la rivière d’une seule arche. C’est un des tous premiers à utiliser la technique du béton précontraint (Freysinnet), et la Ferme Saint-Martin qui présente la particularité de posséder une grange datant du XVIIe siècle, visible depuis la rue du Moncel.

Le Pont de la Marne

Le Pont après sa destruction durant la guerre de 14-18

Le nouveau Pont

Le pont actuel


Le camping Île Demoiselle

Jusqu’en 2017, les sites touristiques spécialisés faisaient encore sur le Net la publicité du Camping deux étoiles de l’île Demoiselle sur un terrain aménagé de 7 hectares, à Annet à l’adresse du Chemin du Port:

« Soyez les bienvenus au camping de l’Ile Demoiselle d’Annet sur Marne.
La team camping vous attend pour cette nouvelle saison. Vous allez passer de bonnes vacances.
Pendant votre séjour découvrez Annet sur Marne et sa région. Un des 169 emplacements du camping est disponible pour vous. Pour vous détendre ou barboter en famille découvrez la piscine proposée par ce camping. L’équipe d’animation vous prépare de nombreuses surprises.
Pourquoi ne pas profiter de votre séjour au camping de l’Ile demoiselle pour faire un peu de sport en famille? 
Camping de l’Ile Demoiselle attend votre appel ! Vous n’avez plus qu’à préparer vos valises. »

Cette aventure de ce camping « familial » qui a connu un bel engouement durant plus d’un demi-siècle d’existence, a hélas pris fin à partir de 2017 et sa vente à des repreneurs qui l’ont laissé peu à peu à l’état d’abandon. Il s’en est suivi des dégradations du site, des bâtiments, de dépôts considérables de déchets de toute nature, de multiples occupations par des Gens du voyage, situation désastreuse qui a amené la Commune à réagir et lancer un projet ambitieux pour l’acquérir et réhabiliter le site.

Histoire du Camping de l’ile Demoiselle (Source Sylviane SAULNIER LAGOUTTE ; Archives communales)

Alfred SAULNIER, agriculteur de son état, a créé le camping de L’Ile Demoiselle, après avoir fait une première demande en Sous-préfecture de Meaux en 1953, tout en continuant d’acheter et d’échanger depuis 1932, les parcelles qui constitueront le terrain actuel y compris les parcelles que son père, Henri SAULNIER possédait, sur sa propriété le long de la Marne.
L’ensemble sera d’un seul tenant où il habitait et qui sera morcelé par la suite et légué à son fils Alfred.
En 1961 une convention avec Électricité de France sera signée pour installer les pylônes à haute tension.
De 1961 à 1993 des baux locatifs seront signés avec le Camping Club de France qui exploitera le camping durant deux décennies.
En 1962 le camping obtiendra un premier classement 4ème catégorie.
En 1969 une vente en faveur des domaines aura lieu en bordure de la RN 371, ancien chemin de Lagny, amputant de presque un hectare le camping pour créer la Départementale 404. Jusqu’alors le camping situé principalement au lieudit Les Epuisards était bordé au nord par le Chemin de la Rue Bourdonnais au Port (Chemin du Port), à l’ouest par le Chemin de Lagny à Annet par les prés et à l’est par la Marne. Le bord de la Rivière constitue le lieudit de l’ile Demoiselle sans doute en référence à une petite ile proche de la rive, matérialisée sur un terrier de 1842.
La proximité de la rivière en fait une zone de grand écoulement et d’expansion des crues, réduisant la période d’ouverture du camping au public.
Ce fut surtout la création de la déviation d’Annet, ou Route départementale, axe réglementé comme bruyant qui a été la plus pénalisante en termes d’attrait, en altérant grandement l’ambiance reposante du lieu.
En avril 1993, une fermeture administrative sera prononcée, supprimant les revenus qui complétaient la maigre retraite de l’ancien commerçant qu’était Alfred SAULNIER lequel se trouvait déjà dans le désarroi depuis le décès de sa femme en février 1993.
En mai 1994 une ouverture provisoire sous conditions de travaux importants de remise aux normes sera acceptée le Maire en exercice, Christian MARCHANDEAU.
Après plusieurs visites de la commission, la première sur le terrain étant représentée par 21 administrations, et 800.000€ de travaux (Mise en place des réseaux d’électricité, d’eau potable,
d’assainissement des eaux usées réalisés au prix d’un fonçage sous la route départementale avec raccordement au réseau communal) ainsi que la réfection des 4 blocs sanitaires et du logement de gardiennage, le Camping obtiendra 2 étoiles en 2007.
En 2017 les époux LAGOUTTE se résoudront à vendre avec confiance le camping à la société Un Toit pour toi (SECAM 3) qui avait pour ambition de réaliser d’autres travaux. Le projet leur semblait sérieux. Hélas, ils n’ont pu que constater avec tristesse l’évolution négative du lieu.
En 2019 les gens du voyage ont envahi le terrain. Après leur départ, il s’en est suivi des démontages, des pillages jusqu’aux arbres et haies en laissant une décharge. Ainsi concluent-ils :

« Quelle désolation, nous avons été spectateurs mon mari et moi même sans rien pouvoir faire après ces 24 années de labeur sans pouvoir se verser de salaires pour conserver les lieux et nous espérons qu’ils redeviendront un parc en mémoire de ce que nous avions entrepris ».

Quel devenir pour ce site abimé ?
Comme il fallait hélas s’y attendre, la Société propriétaire SECAM 3 a été placée en liquidation judiciaire et le Camping a été vendu à la barre du Tribunal de Commerce de Paris en date du 18 février 2021.
La SAFER d’Ile de France soutenue par la Commune a exercé son droit de préemption, et après divers péripéties juridiques est désormais en voie de réitérer l’acte de vente à son profit devant Notaire.
L’important est que la SAFER et la Commune se soient accordés par conclusion d’une convention portant sur un projet de dépollution, déconstruction puis renaturation du site.
Le dossier est en cours de montage pour élaboration du projet concerné, recherche de partenaires et de subventions.
Le but est bien de répondre au vœu de ceux qui ont aménagé autrefois cet espace, lui ont donné vie, y ont consacré tant de passion et de travail, pour en faire aujourd’hui un espace de nature, végétalisé et arboré, dans lequel la Nature reprendra ses droits et dont les habitants pourront jouir pour s’y promener et s’y détendre, à quelques coudées de la Forêt régionale des Vallières, aux portes de l’Ile de Loisirs de Jablines – Annet et tout près des quelques maisons du bord de
la Marne, dont celle construite par un peintre de l’Ecole de Barbizon, Charles JACQUE, ami proche de Jean-François MILLET.